Acheter un logement, pour beaucoup, représente le rêve ultime de stabilité et d'accomplissement personnel. Mais ce rêve peut rapidement tourner au cauchemar dans certains pays, où l'écart entre le revenu moyen et le prix de l'immobilier est vertigineux.
En 2024, la situation immobilière mondiale reste profondément inégalitaire. Alors que certains pays comme l'Allemagne ou les États-Unis maintiennent un rapport assez équilibré entre salaires et prix des logements, d'autres connaissent une véritable crise de l'accessibilité.
Le classement suivant repose sur une estimation simple mais puissante : combien d'années faut-il travailler, avec un revenu moyen, pour pouvoir s’offrir un logement dans son pays ? Ce chiffre permet de mesurer très concrètement le niveau de difficulté pour devenir propriétaire.
Dans cet article, nous allons explorer les dix pays où l’achat immobilier est le plus difficile, en mettant en lumière les causes économiques, sociales ou géopolitiques qui alimentent cette problématique. Nous accorderons également une attention particulière à la France, pour situer notre pays dans ce contexte mondial.
Malgré les tensions immobilières dans certaines métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux, la France reste relativement accessible en comparaison avec des pays où le marché immobilier est bien plus déséquilibré. Le marché français bénéficie d'un système de crédit immobilier relativement stable et encadré, ce qui limite les flambées spéculatives majeures.
La politique du logement social, les aides à l’accession à la propriété et les régulations fiscales comme la loi Pinel participent également à maintenir un certain équilibre. Cependant, dans les grandes agglomérations, l’accès au logement reste un défi croissant, notamment pour les jeunes générations.
Les jeunes générations, avec des salaires modérés, ont de plus en plus de mal à accéder à la propriété, tandis que les promoteurs privilégient les segments de luxe et les investissements étrangers plutôt que les logements accessibles.
Le développement des infrastructures attire les investisseurs étrangers, augmentant la spéculation. Toutefois, les salaires des travailleurs locaux ne suivent pas cette dynamique, ce qui crée un marché à deux vitesses.
L’inflation massive, la corruption et l’instabilité politique rendent l’investissement immobilier risqué et souvent hors de portée pour le citoyen moyen. Les prix, bien qu'en baisse pour les étrangers, restent élevés en monnaie locale.
Dans des villes comme Pékin, Shanghai ou Shenzhen, les prix ont atteint des niveaux démesurés. L’achat immobilier reste cependant une priorité culturelle, poussant de nombreuses familles à s’endetter lourdement ou à s’appuyer sur les parents pour financer un bien.
L’extrême densité urbaine, la rareté des terrains constructibles et les investissements massifs venant de Chine continentale ou d’investisseurs étrangers alimentent une flambée constante des prix. Malgré des salaires relativement élevés, l’écart avec les prix immobiliers reste abyssal.
De plus, la migration rurale vers les villes a intensifié la pression sur le marché immobilier, notamment à Katmandou. Les salaires y sont insuffisants pour suivre le rythme d’inflation immobilière, rendant l’acquisition d’un logement très difficile pour la majorité.
L’inflation, les difficultés d’importation de matériaux de construction et une dette publique massive ont poussé les prix à la hausse. Dans le même temps, les salaires stagnent, créant un fossé insurmontable pour les jeunes foyers souhaitant devenir propriétaires.
Dans des villes comme Douala ou Yaoundé, les loyers et prix d’achat atteignent des sommets alors que les salaires restent très bas. Les politiques publiques de logement peinent à suivre une urbanisation rapide et incontrôlée, aggravant les problèmes d’accès au logement.
Les salaires stagnent pendant que les prix de l'immobilier montent, particulièrement dans la capitale Addis-Abeba, où la demande dépasse de loin l'offre. Le secteur immobilier est souvent dominé par des investissements étrangers ou par une élite locale, excluant une grande partie de la population de l’accès à la propriété.
Depuis le début de la guerre civile en 2011, l’économie syrienne est en ruines : inflation galopante, dévaluation de la monnaie, infrastructures détruites, et effondrement du pouvoir d’achat. Dans un tel contexte, même les logements les plus modestes restent inaccessibles pour la majorité de la population. De plus, l'insécurité foncière et la fuite des capitaux rendent la reprise du marché immobilier extrêmement difficile.