En 2024, la capacité d'acheter une maison en Europe varie énormément selon les pays, révélant des écarts importants dans les niveaux de vie et les marchés immobiliers. L'indice de prix de l'immobilier est un indicateur clé pour comprendre combien d'années de revenu il faudrait pour qu'un ménage moyen puisse acheter une propriété dans chaque pays. Cette mesure met en lumière les endroits où l'accès à la propriété est particulièrement difficile, un enjeu crucial pour les populations locales.
Les résultats de 2024 montrent que certains pays d'Europe de l'Est sont les plus touchés par des prix immobiliers relativement élevés par rapport aux revenus. Des pays comme la Serbie et la Russie dominent le classement, rendant l'accession à la propriété un véritable défi pour leurs citoyens. Pendant ce temps, des pays comme la France se trouvent dans une situation intermédiaire, avec des prix élevés mais moins prohibitifs comparés à d'autres régions du continent.
Ce classement des prix immobiliers offre un aperçu précieux des défis économiques auxquels sont confrontés les ménages européens en 2024.
En France, l'indice de prix de l'immobilier est de 12,3, ce qui signifie qu'un ménage moyen doit épargner pendant plus de 12 ans pour acheter une propriété. La France, avec son économie diversifiée et sa demande immobilière soutenue, voit des prix particulièrement élevés dans des zones comme Paris et la Côte d'Azur, où la demande dépasse souvent l'offre. En dépit de ces défis, l'immobilier reste un investissement prisé en France, ce qui reflète la stabilité et l'attractivité à long terme du marché.
Cependant, comparée à d'autres pays européens, la France se trouve dans une position plus favorable, se classant au 16ème rang. Cela témoigne d'un équilibre relatif entre le pouvoir d'achat des ménages français et le niveau des prix de l'immobilier, bien que des disparités régionales existent toujours.
En Croatie, l'indice de prix de l'immobilier est de 13,4, plaçant le pays en dixième position. Le marché immobilier croate est particulièrement dynamique sur la côte, où la demande pour les propriétés de vacances et de retraite est forte. Cependant, pour les habitants locaux, les prix restent élevés par rapport aux revenus, rendant l'achat d'une maison un objectif difficile à atteindre.
Les disparités régionales sont également marquées, avec des prix nettement plus bas dans les zones rurales, mais la majorité de la population croate vit dans les villes ou sur la côte, où l'accès à la propriété reste un défi.
La Grèce se classe au neuvième rang avec un indice de 13,6. Après des années de crise économique, le marché immobilier grec reste tendu, avec des prix élevés par rapport aux revenus. Les jeunes générations, en particulier, trouvent difficile de s'engager dans l'achat d'une maison, la précarité de l'emploi et les bas salaires limitant leur capacité à épargner.
Cependant, des signes de reprise économique commencent à apparaître, ce qui pourrait, à terme, améliorer l'accès à la propriété en Grèce. Pour l'instant, le chemin reste difficile pour de nombreux ménages.
Au Bélarus, l'indice de prix de l'immobilier est de 13,7, plaçant le pays au huitième rang. Le marché immobilier est sous pression, avec des prix qui continuent d'augmenter malgré une économie en difficulté et des revenus faibles. L'achat d'une maison nécessite une épargne considérable, ce qui est hors de portée pour beaucoup.
Les sanctions internationales et l'instabilité politique exacerbent les défis économiques, rendant l'accès à la propriété encore plus difficile pour les citoyens bélarussiens.
La Hongrie se classe septième avec un indice de 13,8. Le marché immobilier hongrois, particulièrement à Budapest, connaît une croissance rapide, poussée par une demande élevée et une offre limitée. Cela rend l'achat d'une propriété difficile pour de nombreux ménages, qui doivent épargner pendant près de 14 ans.
Les défis économiques, combinés à l'inflation et à des salaires stagnants, aggravent encore la situation, rendant l'accès à la propriété de plus en plus difficile pour les citoyens hongrois.
En Albanie, l'indice de prix de l'immobilier est de 14,1, plaçant le pays au sixième rang. Le marché immobilier albanais est marqué par une forte demande, en particulier dans la capitale, Tirana, où les prix continuent de grimper. Les revenus moyens en Albanie étant relativement bas, l'accès à la propriété reste un défi pour une grande partie de la population.
L'économie albanaise, bien que croissante, n'a pas encore atteint un niveau qui permettrait aux citoyens d'épargner facilement pour acheter une maison. En conséquence, l'immobilier reste un secteur difficilement accessible pour de nombreux Albanais.
La Slovaquie se situe en cinquième position avec un indice de 14,5. Le marché immobilier slovaque est en plein essor, particulièrement dans la capitale, Bratislava, où les prix augmentent rapidement en raison d'une demande croissante. Cette situation crée un écart significatif entre les salaires moyens et les prix de l'immobilier, rendant difficile l'accès à la propriété pour les jeunes et les familles.
Malgré une économie relativement stable, l'accumulation de l'épargne nécessaire pour acheter une propriété reste un défi majeur pour les ménages slovaques, qui doivent consacrer une grande partie de leurs revenus à ce projet.
La République de Macédoine du Nord se classe au quatrième rang avec un indice de 14,8. Le marché immobilier y est caractérisé par des prix relativement élevés par rapport aux revenus locaux, ce qui rend l'achat d'une maison difficile pour de nombreux citoyens. La capitale, Skopje, voit une forte demande immobilière, ce qui entraîne une hausse des prix, malgré un pouvoir d'achat limité.
Les défis économiques du pays, combinés à un marché de l'emploi restreint, limitent encore davantage la capacité des ménages à épargner, prolongeant ainsi le temps nécessaire pour accéder à la propriété.
L'Ukraine occupe la troisième place avec un indice de 15,0. L'instabilité politique et les conflits en cours ont durement touché l'économie du pays, rendant l'accès à la propriété extrêmement difficile pour la majorité de la population. Les revenus sont faibles, et les prix de l'immobilier, bien que modérés par rapport aux standards européens, restent inaccessibles pour beaucoup.
Dans ce contexte, l'accumulation de l'épargne nécessaire pour l'achat d'une propriété est un défi de taille pour les ménages ukrainiens, particulièrement en dehors des grandes villes où les infrastructures sont limitées et les opportunités économiques rares.
La Fédération de Russie se place au deuxième rang avec un indice de 16,1. Ici aussi, le rêve de la propriété est difficilement accessible pour le ménage moyen, qui doit économiser pendant plus de 16 ans pour acheter un bien. Ce défi est particulièrement visible dans les grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg, où les prix de l'immobilier continuent de grimper en raison de la demande élevée et de l'offre limitée.
Le marché immobilier russe est également influencé par les fluctuations économiques et les sanctions internationales, qui ont un impact sur le pouvoir d'achat des citoyens. Malgré ces obstacles, l'immobilier reste un secteur d'investissement clé en Russie, mais accessible seulement à une minorité.
La Serbie se classe en tête du classement avec un indice de prix de l'immobilier de 16,8. Cela signifie qu'il faudrait en moyenne près de 17 ans d'économies pour qu'un ménage puisse acheter une maison. Le marché immobilier serbe est marqué par une forte demande et une offre limitée, en particulier dans la capitale, Belgrade. Cette situation est exacerbée par une croissance économique modérée et des salaires relativement bas, qui ralentissent l'accumulation d'épargne chez les ménages.
La situation en Serbie reflète les défis plus larges auxquels sont confrontés de nombreux pays des Balkans, où l'accès à la propriété reste hors de portée pour beaucoup, exacerbant les inégalités sociales et économiques.