En 2024, la production mondiale d’électricité a connu une nouvelle hausse, alimentée par l’essor des énergies renouvelables, la croissance des économies émergentes et les défis liés à la transition énergétique. Dans ce contexte, certains pays dominent largement la scène énergétique, produisant des quantités colossales d’électricité chaque année.
La Chine reste incontestablement le géant mondial de l’électricité, avec une production qui dépasse de loin tous ses concurrents. Derrière elle, les États-Unis et l’Inde complètent le trio de tête avec des chiffres tout aussi impressionnants.
Mais au-delà des chiffres bruts, chaque pays de ce classement se distingue par une combinaison unique de ressources naturelles, de choix politiques et d’innovations technologiques.
Cette analyse détaillée du Top 10 mondial de la production d’électricité en 2024 vous permettra de mieux comprendre les enjeux géopolitiques et environnementaux liés à l’énergie.
Quels pays ont su tirer profit de leurs atouts énergétiques ? Qui mise sur le nucléaire, qui sur l’hydroélectrique, et qui parie tout sur le charbon ? Découvrons-le ensemble.
La France boucle ce Top 10 avec 469 TWh produits en 2024. Son système électrique est fortement décarboné grâce au nucléaire, qui couvre environ 65 % de sa production.
L’énergie hydraulique et, de plus en plus, le solaire et l’éolien viennent compléter le mix. La France prépare un ambitieux plan de relance nucléaire tout en accélérant sur les renouvelables, pour sécuriser sa souveraineté énergétique.
L’Allemagne produit 567 TWh d’électricité en 2024. Après avoir fermé ses dernières centrales nucléaires, elle s’appuie principalement sur le charbon, le gaz et les énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables représentent désormais plus de 50 % de son mix, notamment grâce à l’éolien terrestre. Mais la dépendance au charbon reste un point faible face à ses ambitions climatiques. La transition énergétique allemande, ou « Energiewende », reste un projet complexe mais emblématique.
La Corée du Sud produit 620 TWh en 2024, avec une forte dépendance aux énergies fossiles importées. Environ 65 % de son électricité provient du charbon et du gaz naturel.
Le pays mise toutefois sur le nucléaire et accélère les investissements dans le solaire, l’éolien offshore et l’hydrogène. Avec sa stratégie « Carbon Neutral 2050 », la Corée cherche à réduire ses émissions tout en maintenant une industrie énergivore.
Le Canada affiche une production de 660 TWh en 2024, avec un mix énergétique très propre. Environ 60 % de cette production provient de l’hydroélectricité, notamment dans des provinces comme le Québec.
Le pays investit aussi dans l’éolien, le solaire et les petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR). Grâce à ses ressources abondantes et à une faible intensité carbone, le Canada est souvent cité comme un modèle en matière de transition énergétique.
Le Brésil est le plus grand producteur d’électricité d’Amérique latine avec 677 TWh. Il se distingue par une dépendance exceptionnelle à l’énergie hydraulique, qui représente près de 60 % de son mix énergétique.
Cependant, face aux sécheresses récurrentes, le pays diversifie ses sources avec l’éolien, le solaire et le gaz. L’Amazonie et les enjeux environnementaux font de l’énergie un sujet hautement politique au Brésil.
Le Japon produit 1 034 TWh en 2024, malgré des ressources naturelles limitées. Depuis la catastrophe de Fukushima, le pays a revu son approche énergétique.
Il mise aujourd’hui sur le gaz naturel liquéfié (GNL), l’énergie solaire et l’efficacité énergétique. La réintroduction progressive du nucléaire reste un sujet sensible, mais indispensable pour réduire la dépendance aux importations et respecter ses objectifs climatiques.
La Russie produit 1 167 TWh d’électricité en 2024, ce qui la place au 4ème rang mondial. Son système énergétique repose principalement sur le gaz naturel et le charbon.
Le pays possède aussi un important parc nucléaire et hydroélectrique. Malgré les sanctions économiques et les tensions géopolitiques, la Russie maintient sa puissance énergétique grâce à ses vastes ressources naturelles, même si elle reste en retrait dans le développement des renouvelables.
L’Inde monte en puissance dans le domaine énergétique et atteint en 2024 une production de 1 858 TWh. Cette croissance est alimentée par la demande croissante liée à l’urbanisation et à l’industrialisation rapides.
Le charbon reste la principale source d’électricité, mais le pays développe rapidement son parc solaire et éolien. Avec des initiatives comme le programme « Ujjwala » pour l’électrification rurale, l’Inde cherche à garantir un accès universel à l’énergie tout en réduisant ses émissions.
Les États-Unis conservent leur place de deuxième producteur mondial d’électricité avec 4 287 TWh. Grâce à la diversité de ses ressources, le pays dispose d’un mix énergétique particulièrement équilibré.
Le gaz naturel représente la principale source de production, suivi du nucléaire, de l’hydraulique et des renouvelables comme l’éolien et le solaire. Le pays est également en pleine transition énergétique, portée par le plan d’investissement massif « Inflation Reduction Act », qui favorise le développement des énergies propres.
La Chine est de loin le plus grand producteur d’électricité au monde en 2024, avec une production estimée à 8 849 térawattheures. Ce chiffre colossal représente à lui seul environ 30 % de la production mondiale totale.
Le mix énergétique chinois est encore très dépendant du charbon, qui alimente environ 60 % de sa production. Cependant, le pays investit massivement dans les énergies renouvelables : il est déjà le premier producteur mondial d’énergie solaire et éolienne. Avec sa stratégie « dual carbone » visant la neutralité carbone d’ici 2060, la Chine transforme peu à peu son modèle énergétique.